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Rachat d’Ubisoft : le studio réagit aux rumeurs, et confirme que tout est possible

Par Léo Martin
8 octobre 2024
MAJ : 23 octobre 2024
Rachat d'Ubisoft : le studio reconnaît envisager toutes les options pour se sortir de la crise @ Canva Ubisoft

Alors que tout le monde parle d’un potentiel rachat d’Ubisoft pour sortir de la crise, le studio a décidé de réagir.

Le feuilleton de la crise d’Ubisoft continue et il n’est pas prêt de s’arrêter. Après avoir encaissé le crash de Star Wars : Outlaws, le studio cherche des solutions pour ne pas poursuivre son piqué en bourse. La première de ses tactiques a été de repousser la sortie d’Assassin’s Creed Shadows (qui est désormais prévu pour février 2025) et de repenser toute sa stratégie commerciale.

Dans un deuxième temps, Yves Guillemot (patron d’Ubisoft) a lancé une enquête dans sa propre compagnie pour découvrir ce qui peut bien causer tant de soucis dans le développement de ses jeux (un sacré mystère). Enfin, il serait en discussion avec ses plus importants partenaires pour réfléchir à quelques options d’urgence pour sauver son entreprise du naufrage. L’une d’elles serait le retrait en bourse d’Ubisoft et son rachat par le géant chinois Tencent.

Mission sauvetage

Ubisoft x Tencent

D’après un rapport de Bloomberg datant du 4 octobre, Tencent, qui détient déjà environ 10 % des actions d’Ubisoft, aurait engagé le dialogue avec la famille Guillemot pour réfléchir à comment stabiliser la situation de l’entreprise. Il n’est pas étonnant que l’investisseur chinois se mette enfin à bouger après un an de chute constante dans la bourse. Un effondrement qui s’est accéléré ces dernières semaines.

L’idée de rendre Ubisoft privé (c’est-à-dire qu’elle retire ses actions de la bourse pour en reprendre un contrôle total) serait l’une des pistes explorées. Tencent pourrait alors racheter entièrement l’éditeur. Cependant, les discussions en sont encore à un stade préliminaire, et aucune décision définitive n’a été prise.

Réaction aux rumeurs

Suite à l’annonce de ces discussions, la côte d’Ubisoft a instantanément remonté. En effet, ces simples rumeurs ont provoqué une hausse de l’action de près de 40 % par rapport à la semaine précédente. Et suit à ce soubresaut positif, Ubisoft a reconnu qu’il envisageait toutes les possibilités (même les plus radicales). Dans un communiqué transmis à VGC, l’éditeur a ainsi éclairci sa position :

« Nous envisageons toutes les options stratégiques, de façon régulière. […] Ubisoft prend note des récentes spéculations médiatiques concernant de potentiels intérêts autour de la société. […] Nous restons toutefois toujours concentré sur notre tactique axée sur deux piliers principaux : les jeux d’aventures en monde ouvert et les expériences conçues pour les services en ligne (GaaS – Games as a Service).« 

Ha, Ubisoft continue les jeux service… trop bien…

Nouvelle victoire chinoise ?

Si le groupe Guillemot et Tencent décident bien de retirer Ubisoft de la bourse, cela présenterait plusieurs avantages à l’éditeur français. Avec l’aide financière du mastodonte chinois, la firme pourrait calmement planifier sa restructuration et réfléchir à une nouvelle manière de créer des jeux, loin des pressions des marchés financiers. Néanmoins, cette décision comporte des dangers tout aussi conséquents.

En devenant privé, Ubisoft risque en effet de perdre son indépendance vis-à-vis de Tencent, dont l’influence va considérablement augmenter. De fait, on serait ainsi en droit de se questionner sur l’évolution de l’éditeur, mais également de l’industrie du jeu français, après ce possible rachat.

L’empire du jeu français avance tranquillement dans le sillon chinois

Il est intéressant de noter que si Ubisoft accepte bien de se vendre à Tencent, ce serait un nouveau coup d’éclat pour l’industrie du jeu orientale, après le succès triomphant du blockbuster Black Myth : Wukong. Un titre qui, ironiquement, a participé à l’échec de Star Wars : Outlaws en lui faisant de l’ombre au moment de sa sortie.

De plus, Ubisoft ne serait pas le premier grand studio français à être racheté par un géant chinois. En 2022, la société NetEase est devenue l’acquisiteur de Quantic Dream (Detroit, Heavy Rain) pour une somme estimée à près de cent millions d’euros. S’il est aujourd’hui difficile de prédire quel avenir attend ces entreprises françaises, l’industrie chinoise, elle, avance triomphante.

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Leulier

Rien ne va plus 🙁