La première saison de The Acolyte s’achève sur Disney+, et la série Star Wars concentre plus que jamais ses forces et faiblesses dans ce final contrasté.
Avec l’arrivée de son huitième et dernier épisode sur Disney+, l’heure du bilan s’impose pour The Acolyte, qui cristallise plus que jamais le meilleur et le pire des séries Star Wars depuis ses débuts. Entre ses personnages intrigants et son rythme bancal, la série semble se destiner à être une frustration de plus dans la galaxie éclectique de l’univers sous pavillon Disney.
Et ce n’est pas son épisode 7 faisant contre-attaquer les Jedi qui allait nous rassurer, menant la narration dans un nouveau flashback aux portes du final. Ce dernier chapitre avait la lourde tâche de conclure les enjeux et de répondre aux dernières questions. Mission Impossible ? Oui, même si The Acolyte s’en sort avec plus d’honneurs que certains de ses congénères.
Dernier tour de piste (et de sabre laser)
Passé son ultime flashback, qui a terminé de démêler le mystère entourant le massacre des sorcières de Brendok, The Acolyte peut se concentrer sur la résolution de ses enjeux. Et, comme un symbole, la série conclut logiquement l’intrigue de cette saison 1 sur cette même Brendok, réunissant enfin tous ses protagonistes pour une confrontation finale.
C’est ici que le travail de fond réalisé par la showrunneuse Leslye Headland sur ses personnages trouve sa récompense… ou non. Mis à l’épreuve d’un final lourd en émotions, c’est encore une fois Sol qui s’impose comme la plus belle introduction de la série. Lee Jung-jae achève de faire son Jedi un anti-héros tragique, rongé par la culpabilité et dépassé par le poids de ses actions.
La réussite de Sol tranche néanmoins avec l’arc des jumelles Mae et Osha, qui peinent toujours à convaincre véritablement sur le plan émotionnel. Malgré une jolie performance d’Amandla Stenberg, la série n’a pas réussi à dépasser la similarité des deux protagonistes, et l’inversion de leurs statuts opérée dans cet épisode sonne tristement creuse.
Au final, ce duo sensé porter la série a plutôt mis en lumière les personnages secondaires comme Sol ou Qimir, les deux sœurs se ressemblant tellement qu’elles finissent par être littéralement interchangeables. La chute d’Osha dans le côté obscur n’est pas le coup de poing attendu, tout comme sa séparation inévitable avec Mae, qui renvoie finalement The Acolyte à son point de départ.
La Menace Fantôme
Sur le plan thématique, The Acolyte continue d’explorer la face sombre de l’Ordre Jedi, plus que jamais exposé par les révélations sur le fiasco de Brendok. Et si Sol finit par s’effondrer, c’est la vénérable Maître Vernestra qui semble elle-même se jeter dans le tissu de mensonges qui entoure l’intrigue, à mesure que son statut est contesté par une partie de la classe politique de Coruscant.
Comme on pouvait le soupçonner, la série révèle bel et bien un lien entre Qimir et la Jedi, qui devrait bouleverser les enjeux d’une potentielle deuxième saison. The Acolyte interroge au fond la pertinence de la suppression des émotions chez les Jedi. Quand Sol laisse libre court aux siennes et fonce vers sa perte, les actions pragmatiques de Vernestra apparaissent aussi logiques qu’immorales.
Un point que plusieurs projets Star Wars ont déjà étudié par le passé, notamment The Clone Wars au travers de la figure paradoxale de Mace Windu. L’Ordre amorce sa chute, tentant de tout contrôler et s’embourbant dans la politique, ce qui finira par causer sa perte dans la Prélogie. L’inclusion d’une partie du Sénat désireuse d’enquêter sur les manœuvres des Jedi est bienvenue, même si très tardive.
Comme depuis ses débuts, The Acolyte effleure une myriade de concepts passionnants. En écornant l’image des Jedi, elle les rend aussi profondément humains, mettant en avant les limites de leur dogme. Cependant, elle ne fait toujours qu’étudier en surface ses intrigants concepts, et ce final symbolise plus que jamais les limites de son rythme chancelant.
Rush hour pour The Acolyte
On s’était inquiété du placement étrange du dernier flashback de l’épisode 7, ralentissant l’intrigue alors que celle-ci s’emballait enfin vers le final. Ces craintes se confirment avec ce dernier épisode, qui doit recréer de l’élan. Sur huit épisodes, deux sont quasiment identiques dans leur structure et consacrés à un retour en arrière dans l’intrigue. Un choix dont la série souffre beaucoup.
Avec 47 minutes au compteur, le dernier épisode de la série doit régler presque tous ses enjeux, mais également en créer de nouveaux pour une potentielle saison 2 (qui n’est pas confirmée officiellement pour le moment). Une tâche quasiment impossible, qui lui force la main au moment de conclure ses différents arcs narratifs.
The Acolyte avance donc à toute vitesse dans son final, passant de scène en scène sans s’attarder sur la gravité de certaines situations. La mort importante de l’épisode est donc en partie survolée, alors que l’un de ses deux caméos majeurs n’est pas contextualisé, le rendant assez frustrant (même si c’est un instant capital pour le canon de la saga).
Comme quasiment toutes les séries Star Wars sur Disney+, le rythme étrange de The Acolyte aura fini par plomber ses belles idées. Reste un final indubitablement sympathique à suivre, mais qui aurait mérité de mieux développer certains points clé de son intrigue. Un constat applicable à l’ensemble de cette première saison, et qu’on espère corrigé en cas de validation d’une deuxième saison.
La saison 1 de The Acolyte est disponible en intégralité sur Disney+ en France depuis le 17 juillet 2024
Plutôt comme les commentaires. Pas la catastrophe, ya des jolies chorégraphies mais… tout ca pour ca ?
La clone et fade et interchangeable. L’histoire de Sol semble avoir été écrite par Woody Aleln ou Brigitte M ? C’est court mais ca arrive quand même a être long ^^ Je serais peut être plus indulgent avec le sith (mais je pense que « The Good Place » y est pour quelque chose..)
« En écornant l’image des Jedi, elle les rend aussi profondément humains, mettant en avant les limites de leur dogme. »
FRanchement on voit une volonté de déconstruire se que représente les jedis: force et sagesse…durant ces 8 épisodes j’ai eu le malaise de cosntater qu’on a l’impression d’avoir à faire à une armée de branquignolles et là scène où l’équipe de Jedi marche comme un groupe de débile dans la forêt est pitoyable on ne sait pas si c’est une mauvaise scène d’Harry Potter à suivre un mulot.
Cette brochette de Jedis m’a fait de la peine…on est plus proche d’une armée de teubé, c’était porte ouverte pour l’école il devait avoir 98% de reçu comme au bac?
Sinon petit détail je sais pas mais il est vrai que les Américains ont peu à se soucier du Français mais appeler « VERT »strena un personnage vert cela sonne un peu faux (hazard ou volonté), il y avait plus de malice d’appeler la planète de glace « Hot »
Avant la force et devenir Jedi était le top…là c’est presque comme si on avait fait un film avec les storm troopers (pour ce qu’ils sont dans les films des bras cassés) qu’on aurait remplacé par des jedis….réfléchissez bien avant de dire « bah c’est voulu »… pour aller vers cette voie (qui mène au côté obscur) faut vraiment qu’il n’est pas d’idée de scénario ou d’histoire à raconter.
« The Acolyte continue d’explorer la face sombre de l’Ordre Jedi »…si c’est cela la part sombre des jedis autant ne rien faire.
Plusieurs points dans la série sont plutôt intéressants et réussies et méritent d’être soulignés :
-Là où les Jedis ont longtemps étaient présentés comme les héraults d’un bien lumineux magnifiés par le discours de Ben Kenobi dans un nouvel Espoir, la série, comme la prélogie creuse le sillon de Jedis bien humains en proie (et prisonniers) des enjeux de leur époque. Finalement, seul quelques Jedis correspondent à cet idéal, Kenobi dans son cheminement en étant probablement la quintessence. Pour autant l’ordre Jedi apparait beaucoup plus nuancé.
-Sol est une figure à la fois pathétique et tragique. Il n’agit pas mal à cause de son humanité, puisqu’il est mu à la fois par le devoir et l’amour très paternel pour Osha, mais parce qu’il veut être absolument un jedi, l’imagine monolithique du Jedi. Il ne résout jamais d’ailleurs ce dilemme et le chemin vers sa perte est tracée. Il représente la figure psychanalytique de l’individu étouffé par un « Surmoi » (les règles de l’ordre ») trop forte, et sans doute un « soi » qui ne les comprend ni le accepte. Incapable d’interroger la pertinence de ses règles, elles finissent par l’étouffer au sens propre (Son incapacité à raconter la fameuse nuit plusieurs fois soulignées dans la série, et sa fin et la parfaite conclusion métaphorique de son arc)
-Son opposant est l’exact opposé : Il a rejeté l’éducation Jedi, pour laisser libre cours à son « ça » qu’il rationnalise. Il est l’individu qui refuse la civilisation pour vivre selon sa règle. Il est séduisant puisqu’évidemment, il donne le sentiment de vivre en plein accord avec ses principes.
Les deux figures aussi montrent pourquoi l’ordre Jedi cherche des profils équilibrés, car par nature c’est un croquemitaine qui enlève les enfants, et broient inévitablement les plus faibles. L’ordre est donc en tant qu’organisation parfaitement conscient de ça dans le principe et pourtant refuse de le voir dans l’éducation qu’il propose à ses apprentis. (et l’histoire d’Anakin en fin de compte n’en sera que le bis répétita).
La déception quant aux soeurs est presque anecdotiques, elles ne sont presque là que comme des projections de Sol, et Qmir…
La série pour le reste aurait méritée un format plus ramassée et un meilleur montage…. Mais on peut pas lui nier une vrai profondeur.
J’aurais mis davantage pour la note, entre la poursuite spatiale au début de l’épisode, puis le double duel, c’était très chouette à regarder.
Il y a quelques failles mais très honnêtement, de mon côté, c’est le très haut du panier des séries Star Wars. Après, je suis sûrement sensible au fait que la série ne se passe pas à la même ère, ce qui offre un peu d’air à la vision que j’ai de Star Wars (quand bien même les différences narratives se jouent exclusivement sur l’émergence des Sith, plutôt que dans le lore ou la technologie)
Entièrement d’accord avec la critique. l’histoire des « soeurs » pourtant colonne vertébrale du récit, est clairement ratée et l’intérêt réside autour des autres persos (Manny Jacinto, quelle interprêtation !) et un environnement politique qui reprend le postulat pertinent de la prélogie sur les Jedis
Ah et puis quel combat Sol/ Qimir !! Une vraie réussite à ce niveau.
Il y a donc à boire et à manger et j’attends une saison 2 même si j’aurais aimé que les 2 « soeurs » tombent du côté obscur (ce qui aurait été plus logique et aurait défini une menace plus vénère pour la suite)
donc tout ca pour ca, au final les deux soeurs restent séparées, les jedi tués comme on s’y attendait.
on a juste appris que Qimir était l’ancien apprenti de Vernestra que l’on ne connait toujours pas en fin de saison.
Qimir a changé une soeur pour l’autre qui sont donc interchangeables (même personne finalement -.-)
et un vieux machin squelettique observait depuis une grotte (oui je devine comme tout le monde de qui il s’agirait).
Et on sait toujours pas si QImir est réellement un sith.
Et on sait toujours pas quelle personnalité représente les soeurs (qui ne sont qu’une, mais qui).
Et on sait toujours pas qui ou quoi est la vergence sur la planète.
Ou ce qu’est devenue Koril (le seul truc à retenir de l’épisode 7).
ah et la Force qui fonctionne une fois de temps en temps dans la série.
ah et Sol pire Jedi ever (rien à dire de l’acteur). Si encore la série montrait que l’ordre à force de brasser large faisait de n’importe qui des jedi ca passerait.
une saison à brasser de l’air malgré des éléments qui auraient fait une bonne saison s’ils ne s’étaient pas évertué à créer du mystère sur du flou pour ne donner aucune réponse, ou pire les réponses auxquelles on s’attendait tellement ca finissait évident, et donc perte de temps.
Quand la série commence à être intéressante c’est déjà la fin !
Ce n’était pas la catastrophe annoncée mais globalement ce n’était pas fou non plus.
Je reste sur mes premières impressions c’est mieux que Boba Fett et Obi-Wan mais le découpage des épisodes est dégueulasse !!!
Et par contre beaucoup de questions en suspens pour une série qui peut être annulée !