La saison 1, la saison 2, la saison 3 ou la saison 4 : quelle est la meilleure saison de la série True Detective ?
En 2014, la saison 1 de True Detective, avec Matthew McConaughey et Woody Harrelson, a été un choc pour beaucoup de gens. Et dix ans après, le succès de la saison 4 avec Jodie Foster et Kali Reis a prouvé que la série créée à l’origine par Nic Pizzolatto n’avait pas dit son dernier mot.
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De quoi relancer le grand débat sur les meilleures et pires saisons de la série, qui avait éclaté dès la saison 2 avec Colin Farrell, Rachel McAdams et Taylor Kitsch, puis avec la saison 3 menée par Mahershala Ali. La saison 1 est-elle intouchable ? Faut-il réévaluer certaines saisons rejetées à leur sortie ? Quid de la saison 4, où Issa López a remplacé Nic Pizzolatto ?
On a fait notre petit classement, garanti 100% subjectif comme toujours.
Certaines personnes en voyant quelle saison est en 1ère place
4. TRue detective saison 3
- Sortie : 2019
- Durée : 8 épisodes
Quand on voit sa saison préférée en quatrième place
Il se passe quoi ? En Arkansas, en 1980, la police est mobilisée suite à la disparition de deux enfants. Le duo d’enquêteurs Wayne Hays (Mahershala Ali) et Roland West (Stephen Dorff) est chargé de les retrouver. Cette affaire en apparence banale va se révéler particulièrement longue, jusqu’au point de consumer la vie et l’esprit des détectives. Le mystère s’éclaircit peu à peu au travers de trois temporalités différentes.
Pourquoi c’est le maillon faible ? Thématiquement et formellement, la série est ici toujours réussie. La réalisation est truculente et les comédiens brillent sans relâche. Le duo Mahershala Ali et Stephen Dorff est parfaitement tangible, que ce soit dans leurs obsessions de jeunes flics ou dans leur vulnérable vieillesse.
Néanmoins, cette saison 3 de True Detective est aussi celle qui démontre les limites de son format. Notamment sa durée, avec 8 épisodes d’une heure, dédiée à une seule affaire.
Mahershala Ali, crédible à tous les âges
Le problème majeur est le rythme, et l’impression de remplissage. C’est un défaut récurrent de toutes les saisons, mais Nic Pizzolato n’a jamais autant galéré à articuler un scénario sur près de 8 heures. Et ces trois temporalités différentes n’aident pas à en faire un récit plus digeste. Au contraire, la complexité de la narration apparaît vite comme superficielle et dépasse de loin celle de son sujet (l’effet Tenet).
Car l’enquête, elle, ne méritait pas tant de prises de tête. Et malgré sa très jolie résolution (même si elle fait souffler du nez, tant on se dit que nos héros étaient à la ramasse pour passer à côté pendant des décennies), la saison 3 de True Detective souffre de son infernale longueur. Heureusement, quelques leçons en seront tirées, puisque dès la saison 4, la série se réduit enfin à 6 épisodes. Un format un brin plus adapté.
3. TRue detective saison 4
- Sortie : 2024
- Durée : 6 épisodes
Il se passe quoi ? Quand la longue nuit d’hiver s’abat sur Ennis, en Alaska, les huit scientifiques en poste à la station de recherche arctique de Tsalal disparaissent sans laisser de traces. Pour résoudre l’affaire, les inspectrices Liz Danvers (Jodie Foster) et Evangeline Navarro (Kali Reis) vont devoir affronter leur part d’ombre et découvrir les terribles secrets enfouis sous les glaces éternelles.
Pourquoi c’est assez réussi, bien qu’imparfait ? Malgré sa nouvelle showrunneuse (Issa Lopez) et sa durée plus courte, cette saison 4 de True Detective n’échappe pas aux habituels soucis de rythme et de ton de la série.
Il y a des lourdeurs, quelques dialogues maladroits et un peu trop de mélodrame. Certaines intrigues secondaires qui servent à ralentir l’action cassent encore la bonne dynamique de l’enquête (l’une des plus captivantes, dommage), notamment au cours des épisodes 4 et 5. Malgré tout, ce retour de la série ne nous a pas déçus.
C’est mieux que Whiteout avec Kate Beckinsale
Tout en ranimant l’essence mystique de la première saison, cette nouvelle investigation déploie sa propre mythologie, au travers de références claires et de thématiques puissantes. Elle démarre ainsi comme un hommage au The Thing de John Carpenter pour ensuite naviguer dans les eaux glacées du Wind River de Taylor Sheridan. C’est avec beaucoup d’habileté que cette saison jongle entre ces deux ambiances, l’une quasiment horrifique et l’autre purement policière.
L’onirisme et le surnaturel, plus poussés que dans les premières saisons, renforcent cette fois la dualité entre mythes et vérité jusque dans le dénouement de l’enquête. Une conclusion qui pourrait être la meilleure de la série, à la fois par sa cohérence avec les sujets abordés, que dans la satisfaction qu’on a à replacer toutes les pièces du puzzle et à combler les trous avec notre imaginaire.
2. TRue detective saison 1
- Sortie : 2014
- Durée : 8 épisodes
Il se passe quoi ? 1995, Louisiane : deux inspecteurs très différents de la Louisiana State Police, Rust Cohle (Matthew McConaughey) et Martin Hart (Woody Harrelson), sont chargés de résoudre l’assassinat d’une jeune femme coiffée de bois de cerfs. En 2012, les deux hommes sont interrogés, afin de démêler pour de bon l’énigme à laquelle ils n’ont jamais trouvé de réponse.
Pourquoi c’est toujours aussi puissant ? En 2014, le début de True Detective a été si acclamé qu’il a immédiatement propulsé sa série au panthéon du bon goût. Il fallait la voir. Il fallait l’aimer et en parler. Mais le revers de la médaille aura été d’autant plus dur. Dès qu’il a un peu déçu, True Detective a été aussi fustigé qu’il a été révéré.
Mais comment cette première saison a-t-elle pu mettre la barre si haut, dès le début ?
La première saison de True Detective n’est pas tant la meilleure que la version la plus efficace de sa formule. Avec un générique d’ouverture envoûtant, une histoire aussi sale que fascinante (et très référencée) et un duo de protagonistes auquel on s’attache immédiatement, toutes les étoiles étaient alignées pour le succès. Sans parler de la réalisation de Cary Joji Fukunaga qui a évidemment marqué les rétines – on se souvient bien sûr de son tour de force avec le plan-séquence de 7 minutes de l’épisode 4.
Mais tout n’est pas parfait pour autant. On retrouve déjà tous les problèmes que la série traînera durant les saisons suivantes : de grosses ficelles de scénarios, des stéréotypes grossiers, un souci de rythme. Néanmoins, en 2014, la fraîcheur de True Detective l’emportait complètement sur ses défauts. L’inoubliable ambiance de cette première saison (Carcosa…) et son duo de tête ont évidemment beaucoup joué dans l’affection que les fans ont eue pour elle. Même si elle n’est pas la plus audacieuse de la série, en tout cas pour nous.
1. TRue detective saison 2
- Sortie : 2015
- Durée : 8 épisodes
Il se passe quoi ? Dans le nord de la Californie, l’officier de patrouille Paul Woodrugh (Taylor Kitsch) retrouve un corps. Les inspecteurs Ray Velcoro (Colin Farrell) et Ani Bezzerides (Rachel McAdams) sont assignés à une unité spéciale créée pour cette enquête. L’entrepreneur Frank Semyon (Vince Vaughn), qui essaie de tourner la page de sa carrière criminelle, et sa femme Jordan (Kelly Reilly) suivent le déroulement de l’affaire de près, la victime leur ayant fait perdre beaucoup d’argent.
Pourquoi c’est bien la meilleure saison de la série ? C’est ici que True Detective a chuté dans l’estime de nombre de ses fans. Sortie un an après la première saison, alors que l’enthousiasme général était encore à son sommet, cette suite a été tellement décriée qu’elle a même tué l’intérêt de la série pour certains.
Et ce n’est pas si étonnant vu le risque qu’a pris Nic Pizzolato. Au lieu de jouer la sécurité et d’écrire une histoire similaire à son premier essai (avec un duo de flic classique), il a expérimenté en allant au bout de ses idées. Parfois pour le pire… mais souvent pour le meilleur.
Un couple d’acteurs sous-estimés
Avec un récit plus ambitieux et pas moins de cinq protagonistes, True Detective saison 2 voulait impressionner, et surtout prendre de l’ampleur. On se retrouve ainsi avec l’enquête la plus touffue, dense et généreuse de la série. Jamais True Detective n’a empilé autant d’idées de mise en scène hors normes et brillantes, révélant pour de bon la créativité narrative et esthétique de son auteur.
Si la saison 1 est le parfait élève, celle-ci est plus excessive (notamment dans ses défauts, son mélodrame, ses lourdeurs) et plus inspirée. On pourrait citer une pléthore de séquences d’anthologie, dont l’excellente scène de fusillades en plein air de l’épisode 4 (réalisé par Jeremy Podeswa), la haletante traque de Taylor Kitsch dans un tunnel ferroviaire dans l’épisode 7 (réalisé par Dan Attias), ou la marche dans le désert de Vince Vaughn dans le dernier épisode (réalisé par John Crowley).
Qu’on le veuille ou non, cette saison est définitivement la plus riche en termes de scènes cultes. Et chacun des personnages en a son lot.
Taylor Kitsch, le grand oublié, malgré son rôle de composition
Mais pour résumer l’imparfaite mais véritable beauté de cette saison, c’est l’ouverture de l’épisode 3 qu’on a en tête. Colin Farrell (Ray) s’y réveille dans un bardo de l’au-delà, face à son père, sur fond d’une sublime reprise de la chanson The Rose. Une séquence d’une grâce folle, rarement égalée autre part, et qui rappelle les meilleures heures de Twin Peaks ou de The Leftovers.
Le succès n’ayant pas été au rendez-vous, la série se contentera ensuite d’imiter sa formule initiale à la lettre, au lieu d’évoluer et de laisser Nic Pizzolato expérimenter un peu plus. Ce qu’on regrette, forcément.
J’ai l’impression que ce classement est fabriqué pour créer simplement la controverse. Toujours cool d’affirmer quelque chose qui va à l’encontre de ce qui est déjà amplement reconnu (ici, il est évident que la saison 1 a bien sa place, et pour longtemps, dans la catégorie des grands classiques des séries télévisées, comme certaines de Breaking Bad ou Game of Throne). Je trouve néanmoins que la plupart des observations offertes dans ces analyses s’avèrent pertinentes. J’ai apprécié respectivement 1-4-3-2, à différents degrés bien sûr. Concernant la saison 3, que je viens juste de terminer, je suis étonné qu’à peu près nulle part on signale les troublantes similitudes de l’intrigue avec celle de Gone, baby gone, un film de 2007, tiré d’une oeuvre de Dennis Lehane (auteur notamment de Mystic River), un romancier que j’aime beaucoup. Cette similitude, qui concerne directement la résolution de l’enquête, a d’ailleurs gâché en partie mon écoute de la seconde moitié de la saison, tant la finale me paraissait évidente. Heureusement, il y avait assez de matière et d’enjeux pour garder mon intérêt jusqu’à la fin, si ce n’est l’évolution de l’amitié entre les deux policiers (Mahershala Ali, princier dont le jeu me fait beaucoup penser à celui de Sidney Poitier, et Stephen Dorff, étonnant dans sa fragilité) à travers les décennies. J’espère enfin que je n’ai pas trop «spoilé» la série avec mes remarques…
Wow !!! La saison 2 sur la première place du podium ?! Qui l’eut cru.
Perso, je l’ai adoré ! Totalement différente de la première et c’est ce qui m’a plu. Le récit s’inspire pour beaucoup des romans de James Ellroy dans un cadre plus comtemporain que les années 40. Une réelle réussite malgré les (trop) nombreuses mauvaises critiques de l’époque.
La saison 3, je ne l’ai toujours pas terminée car pas du tout passionné par l’histoire qui ne se démarque pas, comme la saison 2, de la première. Il y a pourtant tellement à raconter dans le genre policier sans être obligé de copier/coller la saison 1.
Quant à la 4, c’est du grand n’importe quoi. Ça commence comme “The Thing“ pour se terminer par une conclusion des plus rationnelle. On n’est plus dans l’esprit de « True Detective“ mais dans une toute autre série lorgnant du côté de l’horreur et du fantastique sans raisons précises.
Dommage. C’est une série qui aurait gagné en qualité à être une anthologie policière avec des histoires distinctes les unes des autres comme l’ont si bien prouvées les deux premières saisons.
TRUE DETECTIVE saison 1 avec Matthew McConaughey et Woody Harrelson meilleure saison pour l’enquête et l’interprétation des acteur.
La saison 4 avec Jodie Foster et kali Reis leur duo fonctionne très bien l’enquête très prenant jusqu’au dénouement.
Tout à fait d’accord avec votre classement. La saison 1 était bien, mais classique. La saison 2 est une bombe !!!
La saison 2 devant la saison 1 ?? La drogue, c’est pas bien les enfants…
Je mettrai la saison 1 tout de même en premier ( d’un cheveux devant la saison 2 !)
Deux saisons avec deux scènes de fusillades incroyables, une intrigue principale qui s’étoffe au fur et à mesure des épisodes, et des persos charismatiques avec tous des démons intérieurs différents !
Saison 4 pas mal !
Saison 3 aux fraises complet !!
Matthew McConaughey aurais fait un bon Asterix .
Aucun débat possible, c’est la 1 la meilleure largement
J ai bien entendu comme vous tous regardé les 4 séries mais aucune n’a reproduit l’atmosphère si particulière de la première. Les personnages sont succulents et les dialogues …parfaits. Je n ai pas retrouvé ces émotions dans la la deuxième série que certains portes aux nues. Peut-être mérite t elle un deuxième coup d oeil. J ai aimé la 4éme série qui a malheusement baissé en intensité au fil des épisodes mais Forster y est sublime.
La meilleure est la 1 pour moi et la plus mauvaise la 2. La saison 2 on ne comprend rien, trop de personnages trop de noms, trop d’intrigues, il faudrait la regarder trois fois pour tout comprendre correctement.